Trouvez-les sous la surface !
Personnellement adepte de la pêche de la truite à la mouche sèche depuis plusieurs année, j’avoue n’avoir regardé la pêche en nymphe au fil qu’avec distance et parfois même avec dédain. Le plaisir procuré par une belle partie de pêche en sèche était tout simplement trop grand pour porter de l’intérêt à cette pêche sous la surface qui ne me rappelait que trop la pêche au toc, une technique de pêche qui ne m’attire pas particulièrement. Ce n’est que récemment, et au contact de pratiquants aguéris que la curiosité a pris le pas. Les premiers essais fûrent laborieux. Aucun problème sur les techniques de lancer, plutôt aisées à maîtriser, mais comment diable sentir les touches ! Faire dériver la bonne nymphe a la bonne profondeur, la faire « travailler » de manière naturelle, parvenir a sentir les touches, parfois discrètes, tantôt nettes : la pêche en nymphe au fil nécéssite un réel apprentissage et une bonne dose de confiance au départ.
Il faut dire que mes premiers essai de pêche de la truite en nymphe se firent avec la même canne que j’utilisais à l’époque en sèche. Une canne de 9 pieds, soie de 5 avec une action semi-parabolique. Une option loin d’être idéale pour la pêche de la truite en nymphe. Commencez d’abord avec le matériel que vous avez avec votre disposition, mais gardez en tête qu’une canne un peu plus longue (10 pieds ou plus si vous pêchez en grande rivière) est recommandée. Une action fast est également un plus. Mes premiers essais se firent également avec une pâte indicatrice, que je trouvais très pratique pour switcher rapidement de technique entre la pêche en sèche et en nymphe. Attention, l’excès de pâte indicatrice sur le bas de ligne peux fausser la dérive. L’option que nous préférons est un morceaux de nylon coloré, placé juste avant la pointe. La dérive reste naturelle, et la perception des touches est améliorée.
Au niveau du choix des modèles de nymphe, faites simple pour démarrer : des modèles pheaseant tail de plusieurs couleurs (noir, olive, marron, etc..) et surtout de taille différente (hameçon n°18 à hameçon n°12) seront vos meilleurs alliées, leur efficacité est presque universelle sur nos cours d’eaux.
"Aucun problème sur le lancer, plutôt aisé à maîtriser, mais comment diable parvenir à sentir ces touches !"
Au delà du matériel, la partie la plus difficile reste celle de l’approche. Il a personnelle été difficile, avec un passé de pêcheur aux leurres acharné, de se dire que les poissons sont sous nos pieds lorsque nous entrons dans l’eau. Avec une approche discrète, c’est pourtant le cas ! Il est possible de prendre des truites en nymphe à quelques mètres de ses pieds. La technique de base consiste à lancer en amont, laisser suffisamment de laxité à la nymphe pour ne pas la brider, l’accompagner simplement en gardant tout de même une tension suffisante pour ressentir la secousse de la touche. La touche est très souvent détectable soit par un arrêt improbable de la ligne, soit par une secousse que l’on ressent dans la pointe de la canne. Il est difficile de débuter et de prendre les bons réflexes sans l’aide extérieure d’un pêcheur plus confirmé, qui vous fera par ailleurs progresser bien plus rapidement. Dans mon cas, l’aide de mon frère qui s’intéresse à cette technique m’a été précieuse pour attraper mes premiers poissons en nymphe. Et même si je pêche en sèche dès que je le peux, je ne serais désormais plus têtu au point de ne pas essayer la nymphe si la situation m’y oblige !
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